Je m'apelle Maud, j'ai 22ans, je vis à Paris depuis maintenant 10 mois, après avoir passé mes 21 premières années en banlieue parisienne.
Je suis maquilleuse artistique. Je viens également de débuter un CAP coiffure. Tout ça n'est pas sans rapport avec l'Australie, mais j'y reviendrais un peu plus tard...
On peut dire que le maquillage est une passion, bien que cette année je ne trouve pas beaucoup de temps pour ça, études obligent. Quel dommage...
J'ai parfois l'impression de ne pas vraiment savoir qui je suis, où je vais... Suis-je maquilleuse? Etudiante en coiffure? Jeune adulte parisienne? Grande ado banlieusarde?Je me cherche encore, et ce n'est pas anormal à mon âge, peu nombreux sont les jeunes de nos jours qui peuvent dire « Je sais exactement ce que je veux dans la vie ». Et tan mieux quelque part...
Juillet dernier.
Premier été où je ne suis pas du tout partie en vacances, tous derniers cours de maquillage à l'école, pas de remise des dipômes, mais ça c'était l'année dernière.S'en est suivie une grosse remise en question. Que faire maintenant? La vie active? Avec l'intermittence du spectacle et ses galères? Trouver un boulot alimentaire qui, je le sais d'avance, ne me plaira pas?Pour mes parents, c'est une évidence: le boulot alimentaire en attendant de pouvoir vivre du maquillage. Trois ans d'études privées, on ne les fait pas pour rien.Pas convaincue, je fais traîner... Pas envie d'aller pointer à l'ANPE, je prends des vacances plus ou moins méritées chez papa, là ou la vie est facile.
Août.
Je passe littéralement mes jours et mes nuits sur internet. Ben oui, petit village où les bus se font rares, et pas le permis (pas bien, pas bien, je sais...). C'est peut-être facile, mais j'aime mieux être derrière mon écran à parler avec 6 ou 7 personnes que de me bouger pour aller n'en voir qu'une ou deux...
Entre autres, je parle avec Andrew, Australien de son état. Ca fait 5ans qu'on ne s'est pas vu depuis qu'il est parti de mon ancien lycée où il avait passé un an, mais on a gardé contact.Je lui demande s'il compte revenir un jour en France, il me dit qu'il aimerait beaucoup mais ne peut pas, et me sort un « You should come to Australia »... Ah ben tiens pourquoi pas... J'ai finis mes études, je suis sûre que je n'aurais pas de boulot stable dans l'immédiat, pas d'attaches (entendez pas de mec), ma meilleure amie de toute façon loin (Toulouse, avec son chéri, la veinarde). Ce n'est pas à 40ans, mariée, trois amants, quinze gosses et chef-maquilleuse sur les meilleures émissions de télé que je pourrais partir à l'aventure.Et puis partir dans un pays anglophone j'en ai toujours révé.
Septembre.
La décision est prise, je me renseigne sur les formalités, les visas, tout ça, je dévore les blogs de personnes parties downunder...Reste un détail important.Quand partir?Ca ne tiendrais qu'à moi, le temps d'obtenir un WHV et les billets d'avion, et en route pour l'aventure. Mais mes parents seraient plus rassurés si j'attendais un an.Un an?!? Je ne suis pas franchement quelqu'un qu'on pourrait qualifier de patiente...Après avoir sérieusement pensé au mois de février, ma meilleure amie me sors « Tu vas quand même pas partir avant notre anniversaire? » (moi le 3, elle le 14 avril)... Bon d'accord, ça sera donc en juillet.
A la même période, je découvre facebook.
Couplant ma passion et mon nouveau centre d'intérêt grâce à la fonction recherche, je fais la connaissance d'une maquilleuse Australienne, Netty.
Elle me conseille avec la maturité d'une maman qu'elle est de consolider mes acquis et d'étoffer mes compétences, et ajoute que si j'étais en plus coiffeuse, j'aurais plus de facilités à trouver du travail à Brisbane, destination de mon choix.
Ayant mon bac, à moi le CAP en un an, et je fais d'une pierre deux coups: je ne passerais pas mon année à ne rien faire, et je me forme en coiffure pour l'Australie.Je me lance dans la course aux écoles pour trouver une place. On est déjà mi-septembre, la rentrée est déjà passée, faut pas traîner.
Octobre.
J'ai trouvé une école et je commence les cours! Yayou! Reste plus que le stage obligatoire mais ça c'est pas bien compliqué, je trouverais (ahem).La routine s'installe: cours, internet, repos, internet, recherche de stage, internet, grèves, vacances.Le stage c'est pas si facile à trouver en fait, surtout quand on commence par « Bonjour, je recherche dans le cadre de mon CAP en un an un stage rémunéré ». Les employeurs, payer les stagiaires, ils aiment pas ça. Tan pis, on recommence, et on enlève le mot rémunéré de la phrase d'accroche.Trois jours avant la fin des vacances, je trouve un stage, juste à côté de chez moi, comme quoi...
Novembre.
J'ai commencé mon stage, chez Jean Louis David, c'est sympa.Moi qui me trouvais super à la bourre par rapport aux autres en cours, j'ai eu l'impression d'apprendre beaucoup en seulement deux jours. Première pose de teinture pas trop ratée :p, pleins de shampooings, et pas mal d'observation, de conseils...
Côté Australie, j'ai fait ma demande de working holidays visa (j'expliquerais en quoi ça consiste dans un prochain billet), réponse positive reçue le 12. J'ai donc aussitôt fais une demande de réservation de billet d'avion (aller-retour, date de retour modifiable sans frais, très important), date du décollage prévue le 4 Juillet, j'attends confirmation.
Voilà, rien d'autre à ajouter, enfin pour le moment.
Ah si, réunion G'day Sundays au Café Oz de Châtelet à Paris le 2 décembre à partir de 16h, j'ai hâte. (infos ici)
Un post un peu long, mais il fallait bien planter le décor. Merci à ceux qui ont eu le courage d'arriver jusqu'à ces mots.
TiteMaud. ^^
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